Le vélo électrique se vend de plus en plus mais il coûte très cher.
En 2019, 388 100 unités ont trouvé preneur dans l’hexagone pour un prix moyen de 1749 euros contre 1585 euros douze mois plus tôt. La croissance des ventes de vélo à assistance électrique atteint les deux chiffres, ce qui a permis au marché du cycle de bondir de 10,1% en un an à 2,33 milliards d’€.
Les vélos électriques ne représentent que 15 % des ventes en volume, mais 45,2 % en valeur.
L’Union Sport & Cycle, qui représente la filière du sport, des loisirs, du cycle et de la mobilité active estime que le cap symbolique du million de vélos électriques achetés par an pourrait être franchi en 2024 ou en 2025. Pour les amoureux de la pédale sans le sou, des solutions existent pour électrifier son deux-roues à moindre coût.
Plusieurs techniques existent. Moteur couplé au pédalier ou installé dans la roue arrière ou avant. Le choix est vaste. Il existe des kits pour tous les modèles : VTT, vélos de ville ou de route, fatbike, tricyle ou tandem…
Tous les modèles ne se ressemblent pas. La plupart sont beaucoup trop lourds. Leurs prix peuvent aller de moins de 200 à plus de 1000 euros. Et les fabricants sont nombreux comme les Chinois Bafang ou Theebikemotor. Pour trouver la bonne affaire, vous n’avez que l’embarras du site. Kitveloelectrique, LesVelosElectriques ou Ozo : les plateformes sont nombreuses.
La société OZO située sur Aix-en-Provence a l’avantage de concevoir et de fabriquer les moteurs et les batteries qu’elle distribue. En forme de marguerite, le moteur Teebike se visse en quelques secondes sur la roue avant de n’importe quel vélo dont la fourche a un écartement d’au moins dix centimètres (c’est le cas de presque tous les modèles sauf certains vélos de ville). D’un poids de 7,5 kilos, cette jolie petite fleur contient un moteur de 250 watts et une batterie de 315 watts rechargeable en quatre heures qui permet de parcourir 80 kilomètres. Aucun câble ne doit être posé pour la faire fonctionner. Equipée d’un système Bluetooth, cette roue est reliée au smartphone du cycliste grâce à l’application développée par la start-up. Connectée ou non, la Teebike se met en marche dès que le vélo bouge et se base sur les derniers réglages laissés en mémoire. Il suffit d’appuyer sur la touche « cadenas » sur l’écran de son portable pour que la roue se bloque en marche arrière en cas de mouvement ou de manipulation suspects.
Basée à Haguenau, la société Moteur et vélo vend des kits clé en main pour transformer son vélo de ville, de route, VTT ou VTC en vélo à assistance électrique (VAE). Pour 700 à 800 euros, le kit comprend un moteur situé dans la roue arrière ou avant, une batterie logeable sur le porte-bagages ou le porte-bidon et un petit écran fixé au guidon. Le surpoids au vélo excède à peine 4 ou 5 kg, selon la batterie choisie.
Philippe Dardel, le patron de Moteur et vélo, promet qu’il faut « seulement une heure pour installer le kit, et même 30 mn pour un pro ».
La présentation du kit d’électrification :
Avec cette batterie en forme de bouteille, ce moteur noir au diamètre réduit, le tout est très discret. Et le vélo, pourtant en acier, ne pèse que 18,5 kg ! Une fois sur la route, l’assistance est progressive, silencieuse mais puissante : avec un couple généreux (40 newton-mètre).
De nombreuses communes proposent une subvention variable de 100 à 400 € pour l’achat d’un vélo électrique quelque soit sa provenance. Mais dans 90% des cas, les modèles électriques sont fabriqués en Chine ce qui a un impact négatif au niveau environnemental. La majorité des aides publiques ne sont pas étendues à l’achat d’un kit de conversion. Actuellement, seules les agglomérations de Paris, Lyon, Toulon et Bordeaux font exception à cette règle.
Électrifier un vélo traditionnel permet de réduire les dépenses dans la mesure où le prix d’un kit est généralement inférieur à celui d’un VAE tout neuf. C’est pour cette raison que la plupart des cyclistes optent pour le retrofitting ou l’utilisation d’un kit d’électrification amovible. Mais savez-vous qu’il existe quelques règles à suivre en la matière ?
Avant d’envisager la conversion de votre vélo à l’électrique, sachez d’abord pour pouvoir circuler librement sur la voie publique, sans avoir à l’immatriculer, la puissance du moteur ne doit pas excéder 250 W. Oubliez donc les kits qui comprennent un moteur électrique beaucoup plus puissant. En ce qui concerne la vitesse légale autorisée, elle est plafonnée à 25 km/h selon la directive 2002/24/CE du Parlement européen et du Conseil du 18 mars 2002 relative à la réception des véhicules à moteur à deux ou trois roues et abrogeant la directive 92/61/CEE du Conseil.
Le législateur a aussi prévu des dispositions qui concernent spécifiquement l’assistance au pédalage. Notez ainsi pour être conforme aux règles en vigueur, le système ne doit se déclencher qu’au pédalage. De plus, il doit se couper à l’arrêt du pédalage. Cependant, on peut mettre en place une assistance au démarrage à condition que la vitesse ne dépasse pas 6 km/h.
Il existe d’autres consignes que nous devons savoir en tant que cyclistes. Si le vélo électrique est utilisé par un enfant de moins de 12 ans, le port du casque est obligatoire sous peine d’une amende allant jusqu’à 750 €. En cas de luminosité insuffisante ou de déplacement nocturne, le cycliste doit porter un gilet de haute visibilité. Par ailleurs, sachez que l’absence d’éclairage fonctionnel peut entrainer une amende allant jusqu’à 38 €. Pour en savoir plus sur les exigences de sécurité en matière de cyclisme, n’hésitez pas à prendre connaissance du décret n° 2016-364 du 29 mars 2016.