C’est lors d’une formation à VEDECOM, institut pour la transition énergétique, que Marie de la plateforme mobilité MÒVER a pu tester une navette autonome.
La mobilité évolue de jour en jour et fait de plus en plus appel au C-ITS.
Mais qu’est-ce que les C-ITS ?
C-ITS est un terme anglais qui veut littéralement dire Cooperative Intelligent Transport System, soit l’équivalent des STI en France qui sont les Systèmes de Transport Intelligent. Ces systèmes utilisent des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans les domaines des transports qui sont connectés. Ils sont basés sur l’échange d’information entre les véhicules et les infrastructures mais également d’un véhicule à un autre.
à quoi ça sert ?
Nous sommes entourés de capteurs, sous différentes formes et ce depuis 1969 :
- 1969 : Centre National d’Information Routière (CNIR) de Rosny-sous-bois
- 1976 : Bison futé – Bulletin radio
- 1990 : Télépéage, panneaux à messages variables
- 1996 : Réseaux des Centres régionaux d’information et de coordination routières (CRICR) avec premiers échanges DATEX et diffusions numériques FM
- 2001 : Système d’appel d’urgence embarqué (e-call)
- 2007 : Apparition du smartphone et des premières applications coopératives du type Waze, Pay-by-Phone…
- 2010 : Début des projets de perception augmentée par coopération (SCOOP@F)
- 2014 : 1ère TESLA modèle S vendue avec pilote automatique
- 2018 : Flotte de véhicules autonomes supervisés
Tous ces capteurs permettent une meilleure connaissance de ce qu’il se passe en temps réel sur le réseau. Ces systèmes permettent :
- d’améliorer la sécurité routière
- d’améliorer la sécurité des agents des routes
- d’optimiser la gestion du trafic, l’information routière et leurs efficacités
- d’optimiser les coûts de gestion de l’infrastructure et de développer de nouveaux services
- de préparer les véhicules de demain, c’est-à-dire les véhicules à délégation de conduite partielle ou totale.
Les différents niveaux de délégation de conduite
Il existe 5 niveaux de délégation de conduite.
- Niveau 0 : aucune assistance, aucune intervention du système de conduite.
- Niveau 1 : assistance à la conduite grâce au maintien dans la voie, au maintien latéral, au régulateur de vitesse, au freinage automatique d’urgence…
- Niveau 2 : automatisation partielle. C’est par exemple la TESLA actuelle. Il est possible de reprendre la main. La vigilance est primordiale avec ce type de véhicule, il faut éviter toute tâche annexe. Le conducteur reste superviseur (assistant de conduite dans les embouteillages, assistant de parking). En cas d’accident, le conducteur est responsable. La faute ne peut-être rejetée sur le système de conduite.
- Niveau 3 : automatisation sous condition. Le système doit être capable de reconnaître ses limites d’utilisation et le conducteur capable de reprendre les commandes (pilote d’autoroute, parking automatique, conduite en convoi « platooning ») Cette conduite nécessite des équipements connectés et des marquages pour aider à l’information en temps réel.
- Niveau 4 : automatisation élevée : conduite autonome dans un contexte limité et/ou une situation prédéfinie. Même situation que le niveau 3 mais sans chauffeur. C’est le cas notamment des navettes autonomes en expérimentation actuellement car à bord un jockey est présent pour reprendre le contrôle au cas où.
- Niveau 5 : automatisation totale. L’ordinateur de bord prend le contrôle sur toutes les fonctions du véhicule, conduite autonome sans volant, sans pédales voire sans cabine. C’est le but ultime de la délégation de conduite qui se trouve sous la forme de navette autonome, robot taxi…
Pour fonctionner, la navette autonome en expérimentation à Versailles a besoin de plusieurs capteurs afin de pouvoir obtenir toutes les informations nécessaires pour avancer tout en évitant les obstacles. Vous pouvez voir ci-dessous différents types de capteurs
D’autres capteurs se trouvent directement sur la navette lui permettant ainsi de ralentir si des piétons passent trop près ou si un véhicule dépasse la navette en étant trop proche. Aujourd’hui la vitesse des navettes varient en fonction du lieu où elles se trouvent. Ici elle roulait à une vitesse maximale variant entre 18 et 20 km/h.
Dans le Quartier de la Défense à Paris, elle roule à 5-6 km/h soit aussi vite que les piétons marchent à côté. Ces expérimentations permettent alors aux chercheurs d’ajuster les paramétrages des systèmes de conduite pour qu’in fine ils puissent servir la population.
Retrouvez dans la vidéo ci-dessous la navette de VEDECOM en mouvement :